Les maladies courantes
« Là où les besoins des chiens sont toujours comblés »
LES MALADIES LES PLUS COURANTES CHEZ LE TERRE-NEUVE
La cysténurie :
La cysténurie est une maladie génétique due à l’accumulation de cystine dans le rein qui provoque la formation de calculs rénaux et des inflammations de l’appareil urinaire (c’est une formation de cristaux de cystine dans les reins, uretère et vessie). Le chien a des difficultés à uriner et peut présenté du sang dans les urines. Ces symptômes apparaissent dès 6 mois chez le chien. Non soignée, cette pathologie peut conduire au dysfonctionnement du rein et à la mort du chien.
La cysténurie est du à la transmission d’un gène autosomal récessif.
Les cardiopathies héréditaires :
Certaines lignées de terre-neuve seraient plus touchées que d’autres. Actuellement le principe de recherche est basé sur l’écoute au stéthoscope d’éventuels murmures cardiaques avec confirmation ou non d’une affection par écho-doppler. Mais il faut savoir que certaines atteintes sont peu ou pas accompagnées de bruits suspect, comme la cardiomyopathie dilatée et surtout pour que l’observation soit complète, il faut la renouveler au fur et à mesure de la vie du chien.
Dysplasie du coude (ostéochondrite disséquente) :
C’est une affection encore assez mal connue, son diagnostic étant difficile par la difficulté de réalisation de la radiographie. On se dirige de plus en plus vers les scanners et les images 3D. Dépendant l’atteinte du chien, la boiterie serait plus ou moins marquée. Là encore certaines lignées seraient plus concernées que d’autres. Mais c’est aussi une affection multifactorielle, dont les facteurs environnementaux, alimentaires, hormonaux et traumatiques sont aussi à prendre en considération.
Dysplasie de la hanche (dysplasie coxo-fémorale) :
C’est la première maladie réellement suivie au sein des clubs avec une réelle politique prophylactique.
La dysplasie est une affection qui atteint principalement les grands chiens et est, elle aussi multifactorielle. Mais il y aurait surtout une prédisposition génétique maintenant avérée. Cette affection ostéoarticulaire est une malformation pouvant limiter le mouvement et aboutissant à une arthrose de l’articulation (usure prématurée de la hanche). Une hanche est dite dysplasique quand la tête du fémur n’est pas complètement recouverte par l’acétabulum (cavité creuse du bassin où s’insère la tête fémorale).
Cette dysplasie est classée en fonction de sa sévérité en 5 stades;
A (exempt de dysplasie)
B état sensiblement normal
C dysplasie légère
D dysplasie modérée
E dysplasie sévère
Il est à noter qu’un chien avec un stade E peut ne pas être handicapé (ou peu) tout au long de sa vie et un autre complètement coincé à l’âge de 6 ou 7 mois.
L’alimentation des jeunes chiots terre-neuve doit mérité une attention tout particulière, car si il est sur alimenté et sur suppléé en vitamines et minéraux, aura une croissance beaucoup trop rapide et sera trop lourd pour son squelette, ce qui se traduira par une prédisposition à la dysplasie.
Cette maladie se diagnostique par un examen articulaire et une radiographie.
La dysplasie coxo-fémorale implique plusieurs gènes (10 à 15 mais la possession de 7 ou 8 serait suffisant pour la déclarer) pour la plus part récessifs (des parents E peuvent avoir des chiots A). Du coup, tous les chiens A ne sont pas égaux s’ils sont issus de parents qui sont pas de stade A. Ce qui veux dire que ces chiots stade A seront plus porteurs de gènes de dysplasie pour leur descendance que des chiots A issu de parents A.
Même si la dysplasie ne se guérit pas, il existe plusieurs traitements pouvant réduire la douleur ou carrément arrêter le processus de dégénérescence de l’articulation.
La torsion dilatation de l’estomac (SDTE) :
Cette affection touche essentiellement les grandes races canines mais aussi les chiens de petites taille ainsi que les chats ! Ce syndrome se caractérise par des symptômes engendrés par la dilatation et la torsion de l’estomac. La dilatation correspond à une accumulation gastrique d’air, de liquide et de mousse.
En cas de torsion, un phénomène supplémentaire apparaît : la rotation de l’estomac autour de son axe mésentérique. Ce syndrome d’apparition brutale et d’évolution rapide, induit de nombreuses perturbations physiologiques graves et complexes, potentiellement mortelles. La dilatation simple peut survenir à tout âge et chez toutes les races, mais elle atteint particulièrement les chiots à cause de leur gloutonnerie. De nombreux facteurs peuvent être considérés comme favorisant l’apparition d’un SDTE mais aucun n’a actuellement pu être identifié comme déterminant.
Outre la prédisposition raciale, il existerait une prédisposition familiale au sein d’une même race. Un individu, dont les parents ont été victimes d’un SDTE, a plus de risque d’en développé un au cours de sa vie. L’alimentation semble jouer un rôle dans l’apparition de l’affection. L’ingestion rapide d’un repas volumineux et/ou l’absorption massive d’eau suivie d’un exercice violent sont souvent évoquées dans les STDE. Le tempérament peureux de l’animal semblerait augmenter le risque de SDTE, cela serait expliqué par le stress favorisant l’altération de la mobilité gastrique. D’ une façon général, la dilatation précède toujours la torsion.
De plus, le STDE s’accompagne d’un état de choc à composantes multiples : arythmies cardiaques, déséquilibres électrolytiques, et grand lot de lésions connexes (hépatiques, duodénales, pancréatiques…). Dans tous les cas, quel que soit le sens et l’importance de la torsion, l’augmentation de la pression intra-gastrique, provoque une compression de la veine cave caudale et du système porte, elle-même responsable d’un ralentissement de la circulation sanguine au sein des organes abdominaux.
D’autre part, la rate, entrainée par le ligament gastro-splénique, suit l’estomac dans sa rotation provoquant ainsi des arrachements vasculaires interdisant un apport sanguin à certaines zones gastriques. Ce qui va se traduire par un infarctus et une nécrose de la paroi gastrique. Cette névrose de la paroi gastrique est la cause majeure de mortalité lors d’un STDE.
Malgré une prise en charge chirurgicale rapide, 45% des chiens victimes d’un STDE décèdent.